top of page
Rechercher

"La thérapie de ventouses myofasciales pour la douleur, la récupération et la performance"

  • Aboubakr abou assia
  • 18 janv. 2018
  • 4 min de lecture

Les ventouses chez les sportifs outre-Atlantique :

Encore peu connue dans le milieu sportif français, la médecine des ventouses est très prisée outre-Atlantique et en Asie. Des athlètes de haut niveau ont d’ailleurs succombé à cette pratique, qui peut recouvrir deux aspects fondamentaux :

- Une phase de préparation du sportif, à l'effort ou performance, en amont. En stimulant certains points, les capacités de respiration ou de récupération peuvent être améliorées.

- Une phase thérapeutique afin de soigner des maux ou accidents consécutifs à l’entrainement ou la pratique du sport (comme des entorses, des tendinites...).

- Une phase de récupération, les ventouses peuvent ainsi avoir une action sur les douleurs musculo-articulaires, une action efficace sur l’évacuation de l'encrassage par l'acide lactique, donc bénéfique sur le phénomène des crampes ou encore une action décongestive.

Tel que rapporté par USA Today et le New York Times, des athlètes de haut niveau tels que Michael Phelps et le gymnaste Alex Naddour utilisaient la thérapie des ventouses pour le rétablissement, le soulagement de la douleur et pour l’amélioration de leurs performances.

De plus, Keenan Robinson, un entraîneur de force et de conditionnement physique, a présenté Michael Phelps à l'équipe après avoir vu des kinésithérapeutes chinois à l’œuvre aux Championnats pan-pacifiques pour faciliter le rétablissement. Autrement dit, il semblerait que, dans l'ensemble, les entraîneurs et les praticiens de la santé de l'Ouest, y compris les physiothérapeutes, ont rendu populaire la tradition asiatique de la thérapie par ventouses parmi les athlètes d'élite.

Les ventouses dans l’oubli face aux médicaments pharmaceutiques.

L’arrivée de l’industrie pharmaceutique, et l’utilisation de médicament à action rapide sont devenus beaucoup plus populaire pour répondre à la douleur. Les traitements non pharmaceutiques efficaces pour les troubles musculo-squelettiques, tels que les ventouses, ont par conséquent été oubliés ou rejetés par la médecine occidentale conventionnelle.

Tandis que les cultures orientales ont continué à embrasser la technique. Des praticiens chinois et russes ont mené des recherches visant à confirmer l'utilisation générale et l'efficacité clinique des ventouses, et une étude coréenne de 2006 a révélé que 93,5% des 6 708 médecins pratiquant la médecine orientale utilisaient la thérapie par ventouses.

Effets secondaires :

La technique des ventouses est relativement sur et les risques et contre-indications sont peu nombreux. Cependant, le traitement par ventouses est contre-indiqué chez les personnes souffrant de troubles du tissu conjonctif (syndrome d'Ehlers-Danlos, par exemple), de fractures et de tumeurs malignes. Les effets secondaires courants des ventouses comprennent un érythème mineur, un œdème, une ecchymose et une hyperémie.

Son action sur les muscles (intéressant ! mais beaucoup de termes techniques…)

La force d’aspiration au centre de la ventouse et la compression des tissus au niveau de la ventouse transmettent les dépressions à travers les couches de tissu conjonctif au muscle lui-même. Tham et coll. ont trouvé la contrainte maximale avec des coupelles de plus grand diamètre, exerçant ainsi plus de force sur le tissu à traiter. Lorsque les couches de tissus conjonctifs lâches, la couche aponévrotique et l'épimysium subissent une contrainte mécanique, la température globale du tissu augmente, réduisant la viscosité des polymères d'acide hyaluronique, diminuant ainsi les propriétés adhésives du tissu. De cette façon, les ventouses peuvent conduire à un glissement fascial amélioré, facilitant la mécanotransduction cellulaire. Un certain nombre d'études ont démontré que la mécanotransduction stimule la prolifération des fibroblastes et la synthèse du collagène, qui contribuent activement à la nature viscoélastique du tissu symptomatique via des mécanismes dépendants de la rho kinase. De cette façon, la mécanotransduction peut amortir la tension tissulaire par polymérisation de l'actine, conduisant à une meilleure réparation cytostructurale.

D’autres études également démontrent que le muscle symptomatique perçoit une diminution du flux sanguin et les niveaux de lactate augmentent, l’aspiration myofasciale semble exagérer temporairement la condition afin de « relancer » les changements nécessaires pour une remise à zéro physiologique du tissu. En propageant l'état hypoxique du tissu, on produit plus de lactate, ce qui augmente l'acidité. Dans le muscle squelettique, il a été démontré que l'acidité ajoutée combat la fatigue et stimule la libération d'oxyde nitrique, entraînant une amélioration de la microcirculation et de la circulation sanguine par vasodilatation.

L’aspiration des ventouses provoque probablement une dilatation et une fuite des petits capillaires superficiels de la peau, ce qui fait que le sang s'infiltre dans les tissus et produit une ecchymose. Dans un petit essai de 6 patients atteints de diverses affections médicales, les chercheurs ont noté de petites fluctuations dans les globules rouges et blancs, l'acide urique, le facteur rhumatoïde, le pH et le taux d'hémoglobine après 14 jours de thérapie par ventouses.

En outre, les patients ont présenté une réduction significative (15% à 175%) de leur taux de sédimentation (VS), ce qui indique une réduction systémique de l'inflammation secondaire à la sédimentation.

Mécanisme antidouleur

Le mécanisme analgésique le plus convaincant pour la thérapie par ventouses est peut-être la théorie du « gate control », qui est l'activation des fibres A-delta, des fibres A-bêta et des fibres C, qui inhibent l'apport afférent à la corne dorsale. En quelque sorte un court-circuitage de l’information de la douleur.

Les bienfaits thérapeutiques des ventouses ont été «bien documentés» pendant de nombreuses années. Dans une revue, des études sur l’utilisation des ventouses sèches pour la lombalgie entre 1980 et 2013, ont montrés des réductions significatives de l'intensité de la douleur pour ceux qui ont reçu des ventouses par rapport au Diclofénac.

De plus, les auteurs ont rapporté une diminution du taux de récidive de la douleur et une meilleure qualité de vie. Les ventouses combinées avec d'autres traitements pourraient apporter de meilleurs résultats, notamment l'amélioration des symptômes chez les patients présentant une hernie discale et une spondylose cervicale…

Article complet disponible sur :

 
 
 

Comentários


bottom of page